Autodafé |
Ou non. Que sentirait L'Ombre du Vent ?
Le Bibliothécaire, Giuseppe Arcimboldo |
Un livre. Que sentent les pages d'un livre ? L'odeur un peu rêche du papier, celle plus fumée de l'encre, et parfois, celle assurément terreuse du frottement des pages. Nouveau, on détectera l'odeur du cellophane ; jauni, la fumée et le moisi seront de mise ; entreposé délicatement dans une bibliothèque, il évoquera le beige, parfois l'orange. Policier, livre pour enfant, fantastique, roman d'amour, classique, ....
Café frais, fleur séchée, gousses de vanille. Cuir ? Oh oui...
Cependant, sortons du concret. Reculons. Eloignons nous de nous. Oui, quittons juste le temps d'un instant notre monde illusoire. Car cette trame développée sur l'escapade avec L'Heure Mystérieuse reprend belle et bien cette illusion de la vie. Illusion que Mathilde Laurent, Mme Jicky, reprend dans toute sa série des Heures. Car c'est bien cela que je vois dans ce cadran olfactive : du baroque. BA-RO-QUE !! Maître mot de ma femme ! Ou comment à travers des éléments distincts, Mathilde Laurent parvient à symboliser une tout autre merveille, de manière à souligner l'aspect vain des éléments, où tout est extrême, et où tout peut être reporté à soi !
Le Feu, Giuseppe Arcimboldo |
Paule Daré-Meer. |
Un monde où la vie crépite, alors que le crépuscule a décru depuis longtemps ! Un monde où le temps n'a plus de fin, et où tout semble renaître de ses cendres ! Un monde où chaque trésor a été conservé ! Et notamment les livres...
Car, il est des livres que l'on brûle. Des livres dérangeants, des livres interdits, des livres maudits. Des livres renfermant des musiques impossibles, des histoires oubliées, et des odeurs... baroques ! Et ce sont ces livres là qu'enflamme un personnage du livre L'Ombre Du Vent. Ce personnage, c'est Lain Coubert, un être étrange, apparenté au diable. Il terrorise les songes des gens ancrés sur Terre, marquant leur subconscient à jamais, par son visage brûlé, semblable à un cuir sec. Son haleine exhale une odeur de fumée, et ses mains embaument un bois roussi. Et Lain Coubert, c'est l'autre nom de XIII.
Sauf que ces mythes associés au pyromane ne correspondent pas à XIII. La Treizième Heure, brûle, mais fait renaître des cendres. Elle sonde l'enfer, pour mieux nous faire tenir à la vie. Elle évoque une littérature interdite pour ouvrir les esprits et enfin, elle dérange pour nous tenir tout de même éloignés de sa beauté naturelle.
La Treizième Heure ne correspond ainsi plus à une entité à part entière, encore palpable comme pouvait l'être son heure jumelle, mais bien à une nouvelle vision des choses. Une réinterprétation d'un culte olfactif primaire : la fumée et le feu.
Elle clôt une collection en définitive totalement baroque, en contact direct avec un monde différent. Un havre de fruits, de noir, de lumière ou de nature. Mathilde Laurent signe ici une oeuvre infiniment magistrale !
Sauf que ces mythes associés au pyromane ne correspondent pas à XIII. La Treizième Heure, brûle, mais fait renaître des cendres. Elle sonde l'enfer, pour mieux nous faire tenir à la vie. Elle évoque une littérature interdite pour ouvrir les esprits et enfin, elle dérange pour nous tenir tout de même éloignés de sa beauté naturelle.
La Treizième Heure ne correspond ainsi plus à une entité à part entière, encore palpable comme pouvait l'être son heure jumelle, mais bien à une nouvelle vision des choses. Une réinterprétation d'un culte olfactif primaire : la fumée et le feu.
Elle clôt une collection en définitive totalement baroque, en contact direct avec un monde différent. Un havre de fruits, de noir, de lumière ou de nature. Mathilde Laurent signe ici une oeuvre infiniment magistrale !